Le 27 février 2010, un séisme d’une magnitude extrême a ravagé une grande partie du Chili en faisant des centaines de morts et des milliers de sans-abris. Au cœur de ce « terremoto » une petite communauté française vivait ou était de passage car nous étions en été. Cette nuit du 27 février a été pour eux comme pour leurs amis chiliens une épreuve dont ils se souviennent encore. Dans ce récit à paraître prochainement, j’ai voulu dix ans après, recueillir leurs témoignages pour comprendre ce qu’on ressent quand une telle catastrophe vous arrive. Cela nous permettra peut-être d’avoir plus d’empathie quand une partie du monde est frappée ainsi. En effet derrière les chiffres, les bilans, les statistiques, il y a des hommes des femmes et des enfants qui souffrent, disparaissent ou périssent. Ces anonymes tombent bien vite dans l’oubli. Puissions-nous dire à chaque fois que cela aurait pu frapper un de nos proches pour prendre la mesure du désastre et trouver des moyens pour leur venir en aide. Notre famille, nos amis et quelques habitants de cette belle province de Cauquenes à l’épicentre du séisme, dont c’est l’histoire, ont bénéficié d’un formidable élan de générosité créé par les bénévoles de l’Association France Cauquenes. Ce fut une goutte d’eau mais elle aura quand même contribué à la reconstruction.