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Ma vie n’est qu’une anecdote
Cet ouvrage, écrit à l’aube de mes 66 ans est un récit de vie sans prétention. Il est destiné principalement à ma famille mais aussi à mes amis qui ont contribué à ce que ma vie se passe le mieux possible. Cette vie bien modeste, est jalonnée d’expériences, de réussites, d’échecs. Une enfance heureuse dans une famille nombreuse bourgeoise, des études laborieuses, une carrière chaotique, un mariage réussi et une progéniture que j’adore. J’essaye de raconter cette vie au travers d’anecdotes en espérant que le lecteur aura plaisir à les découvrir ou pour mes très proches, à les redécouvrir. Je leur demande beaucoup d’indulgence car comme je le raconte dans cet ouvrage et malgré les dire de l’un de mes petits fils, je ne suis pas écrivain. Je me découvre, dévoile quelques sentiments, exprime certaines frustrations ou même aigreurs. Je ne manie pas la langue de bois et pardon si j’en ai blessé certains Qu’ils ne m’en veulent pas. Ils font partie de ma vie et même si je les critique, je leur dois ce que je suis aujourd’hui. Je ne regrette rien de ce que j’ai fait ou de ce qu’ils ont fait car une vie se construit avec des joies et des peines, des amis et des ennemis, des réussites et des échecs. L’important c’est le résultat. Et le résultat c’est que je suis content de vous la raconter.
Si mon père m’avait raconté sa guerre
Depuis l’appel du Général de Gaulle en 1940 de nombreux jeunes français refusant le joug allemand se sont engagés dans la résistance intérieure ou extérieure.
Il y a eu plusieurs vagues dont une particulièrement importante en 1943 quand l’occupant accéléra de réquisitionner les forces vives pour aller travailler dans les usines d’armement en Allemagne. Il devenait inconcevable pour beaucoup de ces jeunes de partir en Allemagne pour construire des armes qui se retourneraient un jour contre les alliés.
A 21 ans, François Levard, mon père, fut de ceux-là. Il préféra abandonner ses études et sa famille pour tenter au péril de sa vie de rejoindre les Forces Française Libres qui se constituaient au Maroc sous le Commandement de Leclerc. Il a peu raconté son parcours et son histoire mais nous a laissé quelques anecdotes et documents. C’est à partir de ceux-ci que j’ai essayé de reconstituer son aventure qui le mena à Bergen Staden en passant par les geôles espagnoles, les camps d’entrainement au Maroc, les bivouacs en Grande Bretagne pour débarquer en Normandie et filer vers Paris, Strasbourg et l’Allemagne. J’ai tenté de me mettre dans sa peau et de raconter à sa place ces deux années éprouvantes mais tellement captivantes.
Je suis fier de ce qu’il a fait et je souhaite que cette fierté soit partagée par tous ses descendants pour qui j’ai écrit ce livre.
Le pot de Noron
L’été n’était pas encore arrivé, mais déjà la campagne normande subissait quelques assauts de chaleur entrecoupés d’une légère brise et d’ondées éparses. Les champs étaient encore bien verts, mais on voyait apparaître un peu de blondeur çà et là. Ce n’étaient pas les premiers épis qui seraient fauchés en août, mais plutôt les grands herbages destinés à faire du foin pour l’hiver.
Les oiseaux s’en donnaient à cœur joie et il n’était pas rare de voir passer un vol de cigognes qui avaient fait de notre belle région un lieu de villégiature. Le marais était sec ou plutôt débarrassé des nombreux petits étangs qui se forment en hiver et dont les mouettes, certainement fatiguées de lutter contre le vent marin, en ont fait un camp de base à l’arrière du littoral.
Quelques bovins sont appliqués à paître sans se soucier de ce qu’il allait se passer à quelques mètres de là. La campagne est paisible et belle…
Au coeur du séisme
Le 27 février 2010, un séisme d’une magnitude extrême a ravagé une grande partie du Chili en faisant des centaines de morts et des milliers de sans-abris. Au cœur de ce « terremoto » une petite communauté française vivait ou était de passage car nous étions en été. Cette nuit du 27 février a été pour eux comme pour leurs amis chiliens une épreuve dont ils se souviennent encore. Dans ce récit j’ai voulu plus de dix ans après, recueillir leurs témoignages pour comprendre ce qu’on ressent quand une telle catastrophe vous arrive. Cela nous permettra peut-être d’avoir plus d’empathie quand une partie du monde est frappée ainsi. En effet derrière les chiffres, les bilans, les statistiques, il y a des hommes des femmes et des enfants qui souffrent, disparaissent ou périssent. Ces anonymes tombent bien vite dans l’oubli. Puissions-nous dire à chaque fois que cela aurait pu frapper un de nos proches pour prendre la mesure du désastre et trouver des moyens pour leur venir en aide. Notre famille, nos amis et quelques habitants de cette belle province de Cauquenes, dont c’est l’histoire, ont bénéficié d’un formidable élan de générosité créé par les bénévoles de l’Association France Cauquenes. Ce livre est aussi un hommage à tous ceux qui se sont mobilisés.
Petites histoires d’argent
Ce recueil de petites histoires d’argent rappellera à certains quelques souvenirs d’une époque révolue où l’argent circulait facilement.
Les plus jeunes pourront être choqués par des pratiques quotidiennes dans la banque et l’assurance.
Les choses étaient bien différentes de ce qu’elles sont de nos jours et cela fonctionnait malgré tout.
Les rapports avec l’argent n’étaient pas les mêmes et tout le monde s’y retrouvait.
De nombreuses années passées dans la banque, l’assurance et la gestion de patrimoine m’ont amené à vivre des situations cocasses.
J’ai voulu vous faire part de quelques–unes d’entre elles en espérant vous faire passer un bon moment en les lisant.
Ce livre n’est pas destiné à la vente mais si vous l’avez apprécié et sentez en vous une âme de philanthrope, vous pouvez faire un don aux associations que j’anime : www.francetutelle.org – www.eglise-saint-marcouf.org
Elles ne prennent pas d’espèces…
La photo de couverture a été réalisée grâce à l’aimable aide d’ Azur Philatélie à Nice